Visite du siège de la Banque de France le 10 octobre 2013


Organisée par notre administrateur Jacques d’Arjuzon (CRC1h – promotion 1963), cette visite exceptionnelle a permis de découvrir  en octobre 2013

l’extraordinaire « galerie dorée », juste avant que celle-ci ne soit fermée pour travaux de restauration jusqu’en 2015.

L'Hôtel de Toulouse, ancien Hôtel de La Vrillière, près de la place des Victoires est, depuis 1811, le siège de la Banque de France. Il fut construit vers 1640 par l'architecte François Mansart, pour Louis Phélipeaux de La Vrillière, secrétaire d'État. Phélipeaux, amateur d'art italien, y fit bâtir, pour abriter ses collections, une fastueuse galerie de 40 mètres de long, avec un plafond à fresque peint par François Perrier, dans l'esprit de la Galerie d'Apollon du Louvre. Dix grandes toiles ornaient les murs, peintes par les plus grands maîtres italiens du XVIIe siècle, tels que le Guerchin, Guido Reni, Pierre de Cortone, Carlo Maratta...
En 1705, Louis II Phélypeaux de La Vrillière cède l'hôtel à Louis Raullin-Rouillé, riche fermier des Postes. En 1713, la veuve de ce dernier vend l'hôtel à Louis Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse, fils naturel de Louis XIV et de Madame de Montespan. La demeure prend alors le nom d'Hôtel de Toulouse. Le comte de Toulouse la fait réaménager par Robert de Cotte, premier architecte du roi. La grande galerie reçoit un nouveau décor de lambris dorés, devenant ainsi la Galerie Dorée, modèle du style Régence et de l'esprit baroque. À la mort du comte de Toulouse, en 1737, l'hôtel passe à son fils, Louis Jean Marie de Bourbon, duc de Penthièvre.
Après la mort du duc, en mars 1793, l'hôtel est confisqué et dépouillé de ses richesses artistiques. Il abrite un temps l'Imprimerie nationale, la Galerie dorée servant alors de magasin à papier. En 1808, il est acheté par la Banque de France qui s'y installe en 1811 ; c'est depuis le siège de la banque.

Tout au long du XIXe siècle, le bâtiment s'est beaucoup transformé au fil de programmes d'agrandissement successifs, avec notamment une nouvelle façade le long de la rue Croix-des-Petits-Champs. La Galerie dorée, restaurée en 1865, est cependant toujours là ; elle accueille les réunions financières mais peut aussi se visiter. Les dix grandes toiles ornant aujourd'hui la Galerie sont des copies, les tableaux originaux ayant été envoyés dans les grands musées de province sous le Consulat. Les boiseries de la Galerie Dorée font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 22 février 1926.


Notre camarade Philippe Auberger (promotion 1963), Inspecteur des finances (h), ancien député-maire, membre du conseil de la politique monétaire de la Banque de France, avocat, qui nous accueillait dans ces locaux, nous fit un intéressant exposé sur la Banque de France, son fonctionnement et ses structures.