Grace au CRG2(2s) Jean-François Ermeneux,  économe du Diocèse aux Armées, un groupe de commissaires et d’Intra-marine a pu être reçu le samedi 20 janvier 2018 au 20bis rue Notre Dame des Champs, où le Diocèse est installé dans des bâtiments appartenant à la Congrégation des Sœurs du Bon Secours, fondée en 1824,dont les sœurs sont présentes dans le monde entier, avec  64 congrégations. La chapelle, privée, est la première église néo-gothique de Paris, inspirée de l’architecture anglaise, construite vers 1830, remarquablement conservée et entretenue : décor coloré du chœur, vitraux, boiseries, extraordinaire escalier de pierre sous le buffet d’orgues Cavaillé-Coll, sol en marbres colorés. Monseigneur Robert Poinard, vicaire général émérite et chancelier du diocèse aux Armées nous la présenta avec une sympathique érudition.

Dans une salle de réunion, le Père Pierre Fresson, aumônier en chef de la Marine et vicaire général du Diocèse aux Armées nous parla de la pratique du culte dans les Armées, bel exemple de cohabitation de religions et de laïcité réussie. Laïcité ne signifie par séparation, mais distinction et relations. Ce modus vivendi au quotidien, issu d’une longue histoire, s’est progressivement organisé. Ordinariat militaire indépendant des évêques sous Jean Paul II en 1986, puis, en 2012, diocèse, dont l’évêque actuel, Monseigneur de Romanet, siège en sa cathédrale aux Invalides. Cette structure est adaptée aux déplacements territoriaux des personnels militaires.

La charte des cultes de 2008, complétée en 2012, reconnait les 4 cultes catholique, protestant, juif et musulman, avec des aumôniers hors grades pour chaque religion, qui coordonnent leurs missions, sans prosélytisme. Écoute, parole, sens de la vie, gestion du stress, cultes, sont indispensables aux militaires, et à leurs familles. Tous les militaires en activité, et leurs familles, dépendent des aumôniers des Armées. Même les réservistes, mais seulement pendant leurs périodes en activité.